Présentation du livre par Pr Abdou Salam FALL
Dërëm ak ngërëm est un appel pour le retour à l’essence de l’existence, c’est une invitation au sens de la vie face aux crises de l’existence sur terre. L’interpellation la plus forte est sans doute la COVID-19, mais celles qui ont jalonné nos vies sont légion. À la page 16, les auteurs fournissent de nombreuses illustrations.
Les auteurs fondent leur démonstration dans le traçage de l’école de la Mouridiyya, en particulier, de l’école Mâlikite en général, car le soufisme, propre aux confréries musulmanes, prône le sens du travail comme libérateur humain dans sa société et dans l’au-delà. Au titre des valeurs du soufisme, s’ajoutent l’éthique économique, le caractère holistique qui replace la spiritualité dans le rapport de l’homme à soi, de l’humain à l’autre et à son environnement, de l’humain à ses croyances. De telles croyances fonctionnent comme le fondement du sens propre à l’humain. La notion du développement intégral, le sous-titre du livre, renvoie à cet élan vers le caractère global de la construction du devenir sociétal, installant l’humain à la quête de la grâce, de la reconnaissance et de sa fusion avec le monde qu’il modèle.
Sur la culture du travail rédempteur, des développements remarquables relatifs à la théorie X et à la théorie Y : (P.52). Le préfacier, Serigne Ahmadou Badawiyou Mbacké, le dit d’emblée : «le développement de la terre étant une condition nécessaire de l’accomplissement humain, l’équilibre entre le matériel et le spirituel structure la fuite de la grâce (ngërëm)».