Rapport projet
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L’accès et la réussite des filles dans et par l’éducation constituent l’un des principaux défis des pays africains dans ce 21e siècle. Cet état de fait s’est traduit, d’une part, par la réaffirmation du droit des filles à l'éducation dans les engagements internationaux et régionaux, à travers notamment les ODD 4 et 5, l’Agenda Éducation 2030, l’Agenda 2063, entre autres (CUA, 2016 ; UA, 2017). D’autre part, la priorité accordée à la scolarisation et à la réussite des filles à l’école est mentionnée dans les politiques sectorielles éducatives, en particulier dans des pays comme le Burkina Faso, la RDC, le STP et le Tchad. Cela s’est manifesté, entre autres, par la création de cellules genres (au niveau central et/ou déconcentré), la dotation de stratégies sectorielles d’éducation et le développement de programmes de promotion de l’éducation des filles en collaboration avec des partenaires techniques et financiers et des acteurs du secteur privé.
Cependant, malgré la conjugaison de ces efforts internationaux, régionaux et nationaux, la priorité donnée à la scolarisation et à la réussite des filles à l’école n’a toujours pas produit les effets escomptés. On note la persistance de disparités, à la défaveur des filles, dans presque tous les pays africains. Selon l’Observatoire des inégalités de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation (UNESCO), le taux de non-scolarisation en Afrique subsaharienne au primaire avoisine 20% en 2019 contre 36% au collège pour la même année (UNESCO, 2019). De plus, selon le Journal Ô Magazine, seuls 46% des filles qui s’inscrivent à l’école terminent le cycle primaire en Afrique. Ces proportions portent en elles des disparités entre les pays et les sexes, qui s'accentuent à mesure que l’on avance dans le système éducatif.