La présente étude sur l’emploi, la formation, la formalisation et le patrimoine dans le secteur des industries culturelles et créatives (ICC) au Sénégal est réalisée dans un contexte de prise de conscience, à l’échelle mondiale, de l’opportunité d’accompagner un secteur qui regorge de potentiels énormes notamment en termes de création de richesses, d’emplois et de revalorisation culturelle. Elle a pour objectif d’identifier et d’analyser les déterminants du développement structurel des industries culturelles et créatives au Sénégal. Le pays, ayant ratifié la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en 2006, avait fini de montrer la priorité accordée à sa politique culturelle conformément aux principes de la convention. Le fondement de cette priorité peut se résumer à cette phrase: «la culture est au début et à la fin de développement». Les industries culturelles et créatives regroupent ainsi un ensemble de secteurs tels que l’audiovisuel, le ciné ma, la mode, les arts de scène, l’industrie numérique, la gastronomie, l’architecture, l’édition et bien d’autres sous secteurs.

L’étude a une portée nationale et a été réalisée dans 11 des 14 régions du Sénégal: Dakar, Dio urbel, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Louga, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor. Les régions de Fatick, Kolda et Matam n’ont pas été enquêtées à cause d’un manque de répertoire des acteurs culturels disponible à cet effet. L’approche méthodologique est mixte avec un questionnaire pour le volet quantitatif et trois guides d’entretien pour le volet qualitatif. L’enquête a été réalisée auprès de 581 personnes dont 533 pour le volet quantitatif et 48 pour le volet qualitatif. Elle a été réalisée par téléphone pour le volet quantitatif. Pour le volet qualitatif, l’enquête a été réalisée en présentiel dans cinq régions de l’échantillon. Le profil des enquêtés est réparti entre les acteurs du spectacle vivant (55,7%), ceux qui travaillent dans l’audiovisuel (26,2%), les acteurs qui sont dans les métiers des arts contemporains (15,1%) et ceux qui exercent d’autres métiers ( 3%)...